«Quelques mois après le 11 septembre, inventaire des différents usages de la photographie. (…)
La pulvérisation d’un symbole de la modernité – le gratte-ciel – et le coup porté à la sphère financière, marquaient bien le déclin d’un mythe de toute-puissance. La nostalgie s’exprima à travers la diffusion massive de cartes postales montrant New York encore intacte, alors que la ville dévastée était l’objet d’une récupération esthétique puis commerciale. Un souci profondément éthique apparut toutefois dans l’exposition collective « Here is New York : a Democracy of Photographs », où toute personne souhaitant raconter son expérience des événements pouvait proposer une image, vendue en faveur des victimes.
Au-delà des photographies du réel largement diffusées par les mass media, les artistes apportent leur interprétation particulière des faits. Certaines œuvres, réalisées avant le 11 septembre, expriment des doutes et des craintes prémonitoires. Les créations ultérieures proposent une réflexion plus globale. La photographie est ainsi exposée dans ses multiples fonctions : preuve et témoignage, manipulation et censure, nostalgie d’un mythe et patriotisme, production artistique et nécessité d’une réflexion à long terme.»
Musée de l'Élysée.
Expositions
Musée de l'Élysée, Lausanne
«New York après New York : mémoire d'une ville blessée»,
juin 2002
Cave de Courten, Sierre, 2003